Contre Bande


Court métrage original, dans l'univers des années 20






Synopsis


Marie vient demander de l'aide, au détective Randy Hupert, afin de l'aider à découvrir, qui a tué son époux et pourquoi?
Un synopsis d'une ligne et demie... et dire qu'il y en a qui ont fait des films d'une heure trente, avec ça.^^

Mon ressenti


Sujet imposé, les années 20 à 30, "Les années Folles".
La fin de la guerre, le Charleston et l'espoir que plus jamais, on assisterait a une pareille guerre. Bref c’était le bonheur. On aurait donc pu s'attendre, à un court métrage joyeux, rempli de bons sentiments, entrecoupés de danse et de musique. La chef elle, quand on lui a dit année 20, elle a pensé prohibition, contrebande d’alcool et meurtre.
C'est une autre façon de voir les choses...

Ce projet à été réalisé en partenariat avec l'association Les Enfants du Hiphop.
C'est eux qui ont fourni les acteurs/danseurs/cascadeurs. Si je vous dis, film mafieux, meurtre et contrebande, vous pensez... "le Parrain" ou "Scarface". Des acteurs bien charismatiques avec une tête qui fait peur.
C’était sans compter sur le sens de l'humour du directeur artistique, qui a trouvé tout à fait logique de faire interpréter cela par de jeunes acteurs. C'est comme ça, qu'on en est arrivé, à avoir un chef mafieux d'à peu près 1m20, une moyenne d'âge sur le plateau, entre 12 et 15 ans et des rôles de péripatéticiennes, difficiles à attribuer.
Heureusement, nous avons trouvés des âmes généreuses, prêtent à se dévouer, corps et âmes pour le projet :) Merci, car sans vous, Randy et Marie auraient pu avoir une double vie.

Donc cette fois ci, je me retrouve, costumière, chorégraphe et premier rôle, masculin évidemment. Au début on m'a dit : "T’inquiète, on planquera les cheveux sous le chapeau, on va même pas te reconnaître". Quelques chignons plus tard (des cheveux en moins surtout), il parait évident, qu'il y a trop de cheveux à cacher sous le chapeau... en même temps, personne n'aurait l'idée de dire à Raiponce : "Cache tes loooonnnnggggsss cheveux sous le chapeau, ça va le faire...".
Je me sens tout de même obligé de préciser que malgré les cheveux qui dépassent, certains ne m'ont toujours pas reconnu. D'autres aussi m'ont dit : "Ça te va super bien d’être un homme", compliment sur lequel je médite encore...

Une découverte ce court métrage, puisque c’était une première pour la chef, de tourner en noir et blanc.
Eh oui, film des années 20, ça veut dire pas de Technicolor et pas de son, non plus et cela a honnêtement, beaucoup d'avantage.
Déjà, pas besoin d'attendre le silence pour tourner, puisqu'il n'y a pas de son, seulement une bande son, incrustée au montage. Ensuite qui dit pas de couleur, dit aussi moins de détail. Du carton autour des pieds d'un bureau, à la fin, ça fait du bois^^
C'est bien pratique et c'est moins cher aussi.

Autre détails qui a son importance quand même. A l'époque on filme en 4/3, c'est à dire qu'a la sortie l'image est plus carré que le 16/9 utilisé de nos jours, qui donne une image rectangulaire.
La caméra de la chef, a l'option noir et blanc mais y'a pas le petit bouton 4/3. Elle en avait rêvé et elle l'a fait, un bout de Scotch de chaque coté de l'écran de la caméra, pour le cadre, un logiciel de montage et c'est parti.
Par contre, comme le cadre est plus petit, il a fallu trouver des astuces pour que tout le monde rentre dedans. Ça peut s'avérer délicat quand tu avais l'intention de faire une chorégraphie à 15.
"Passe par la fenêtre, t'auras un meilleur recul!".

Adaptabilité. Une qualité primordiale dans le milieu du cinéma, comme dans beaucoup de domaine en fait.
Si on devait paniquer à chaque fois qu'un figurant n'est pas là ou que le premier rôle à poney, on s'en sortirait plus. Du coup certains des acteurs se sont vu attribuer un rôle différent de celui prévu à l'origine, voir même deux rôles. Pour d'autres, on a découvert le jour du tournage, qu'ils avaient un rôle à jouer.
"- C'est qui le contrebandier?
- Ben c'est lui non?
- Ah non ça c'est le barman...
- OK! Il nous faut un contrebandier".

Ce que j'en retiendrai 


- A l’époque ils montaient et descendaient les escaliers en sautillant.- On peut refaire la même scène 10 fois et avoir la même main qui passe dans le plan.- Les chorégraphies de groupe c'est bien, mais en 4/3 ça craint.- La différence entre chocolatine et pain au chocolat est un sujet très épineux.- Des acteurs se cachent partout, même dans le bar d'à coté.


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